À l’occasion des 10 ans de l’association DircabESR, Fursac Anselin a eu le plaisir de s’associer à la réalisation d’une enquête nationale, visant à dresser un portrait actualisé des directeurs et directrices de cabinet dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR). Conduite au printemps 2025, cette étude éclaire les spécificités d’une fonction encore méconnue mais de plus en plus stratégique au sein des établissements.
- Un profil stabilisé, mais des statuts encore précaires
Le métier de directeur de cabinet dans l’ESR atteint une certaine maturité. Les profils interrogés présentent une ancienneté moyenne de trois ans, un haut niveau de formation (plus de 80 % sont titulaires d’un master ou d’un doctorat), et une grande diversité de parcours, issus pour moitié du monde de l’ESR, mais aussi des collectivités territoriales ou du secteur privé.
Les niveaux de rémunération poursuivent leur progression (près d’un répondant sur deux perçoit plus de 4 000 € nets mensuels) toutefois il existe une attente forte en matière de reconnaissance statutaire.
- Une fonction centrale, à la croisée des tensions institutionnelles
Les missions des dircabs sont aujourd’hui mieux formalisées : 96 % déclarent connaître leur fiche de poste, et la majorité estime que celle-ci reflète globalement leurs activités. Mais la réalité du terrain reste exigeante : manque de moyens, multiplicité des interlocuteurs, temporalité politique, complexité des décisions… autant de défis que les dircabs doivent gérer au quotidien.
La relation avec les directeurs généraux des services (DGS), pivot de la gouvernance interne, est le plus souvent jugée de qualité, avec des échanges réguliers et une bonne répartition des responsabilités.
- Des attentes claires pour l’avenir
L’enquête révèle aussi les aspirations des professionnels du métier : des évolutions attendues sur la rémunération, le statut, les moyens dédiés et la visibilité. Si 38 % des dircabs souhaitent rester en poste dans les deux prochaines années, un tiers envisage une mobilité vers les collectivités ou la fonction publique d’État.
Les besoins en formation sont également en hausse : 73 % des répondants les identifient, notamment sur les volets gestion de crise, finances, juridique et management.
- Une étude utile pour faire progresser les pratiques RH dans le public
En tant que partenaire de cette étude, Fursac Anselin est fier d’accompagner la professionnalisation des cadres dirigeants du service public, et de contribuer à une meilleure connaissance de ces métiers pivot. Cette enquête constitue un outil précieux pour les établissements, les DRH, et les institutions qui souhaitent structurer, reconnaître et valoriser cette fonction stratégique
